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Avec le durcissement des conditions de crédit immobilier, les banques exigent à nouveau un apport personnel pour toute souscription. Néanmoins, une récente étude nous révèle que 53 % des emprunteurs ont obtenu leur financement avec un apport à un taux inférieur aux 10 % habituels. Dans certains cas, 5 % de la valeur du bien ont suffi.

Acceptation des apports personnels inférieurs à 10 %

Contrairement à l’année dernière, les banques n’accordent plus de financement à 110 % d’un projet immobilier, c’est-à-dire sans l’apport de 10 % destiné à couvrir les droits de mutation (plus couramment désignés par « frais de notaire »).

Tous les emprunteurs doivent fournir un effort financier pour obtenir le prêt dont ils ont besoin.

Cependant, tous les établissements prêteurs n’imposent pas le minimum de 10 % habituel. En effet, parmi les dossiers traités, la part des emprunteurs ayant fourni un apport de moins de 10 % du prix du logement atteint 53 %. 37 % d’entre eux ne disposaient même que d’une somme inférieure à 5 % du coût du bien.

Un faible apport n’empêche donc pas la concrétisation d’un projet immobilier. Les banques cherchent en effet à soutenir la demande, en particulier des primo accédants, exclus du marché depuis l’application des préconisations du Haut Conseil de Stabilité Financière concernant le taux d’endettement (33 % au maximum) et la durée des prêts à l’habitat (pas plus de 25 ans).

Retour des emprunteurs jeunes et modestes

Le constat est mené qu’un souscripteur sur deux est un jeune actif. Il ne dispose que de revenus modestes et n’a pas eu le temps de se constituer une épargne suffisante. Ces facteurs expliquent le manque d’apport personnel.

Nous observons également un allongement de la durée de remboursement, mais ce sont principalement les meilleurs profils qui en profitent.

Les foyers modestes conservent néanmoins de bonnes chances de se voir octroyer un crédit. Ils représentaient 46 % des ménages emprunteurs et parmi eux, 40 % ont reçu une réponse positive.

En revanche, sur les 36 % de demandes pour lesquelles le plafond d’endettement a été dépassé, seulement 16,9 % ont pu financer leur projet. Ce dernier chiffre explique l’insistance des acteurs du secteur à réclamer l’assouplissement des règles imposées par le HCSF.